Chères Volusiens, chères
Volusiennes,
Me voilà absente depuis
trop longtemps de ce blog, et je vous en présente mes excuses,
vénérés lecteurs. Il faut dire que j'avais de bonnes raisons :
j'ai subi une abduction extraterrestre. Ils ont amené mon corps
immobilisé dans un vaisseau qui ne ressemblaient à rien. Non pas
dans le style " coiffure ratée un lendemain de cuite",
mais plutôt, comment dire, c'était euh, assez ... mais pas ... ou
plutôt ... bref, rien de descriptible.
Je vois d'ici les
sourires goguenards des critiques littéraires qui croient, les
malheureux, que je tente tout simplement d'éviter fort
maladroitement un passage purement descriptif. A ces pauvres âmes,
je répondrait que d'une je ne me justifierai pas, et que de deux,
quand ils se seront farcis quelques semaines avec des ET, on pourra
en reparler, non mais.
Bref, disais-je,
kidnappée dans mon sommeil alors que je parvenais quasiment à
reprouver la théorie de la relativité, ou à prouver la relativité
des théories, je ne sais plus, je me retrouvai dans un caisson,
observée par des visages triangulaires aux yeux surdimensionnés et
aux lèvres inexistantes.
Ah donc, me dis-je
poussée par une compréhension aussi brutale que signifiante, les ET
sont danc des personnages de manga !
Je regrettai donc
amèrement de n'avoir pas plus attentivement regardé les Olive et
Tom de mon enfance, qui contenaient en un seul épisode, et même
plusieurs, le résoltion des théories de l'apesanteur, tant il est
vrai que leurs sauts en détente sèche pouvaient durer quatre
épisodes de vingt minutes et leurs traversées de terrain plusieurs
dizaines de kilomètres. Et un peuple qui maîtrise aussi bien
l'espace et le temps, on le respecte, bon sang !
Bref, je disais donc que
je ne faisais pas ma mariole, toute encaissonnée que j'étais; Et
par devers moi, je me lamentoie en proie aux plus violentes angoisses
et mes Volusiens et Volusiennes qui attendent après moi pour
leurs petits billets de concentré de talentueuse bonne humeur ! Que
vont-ils devenir ? Bref, le
coeur en larmes de vous avoir abandonné, je décidai de m'extraire
au plus vite de cette délicate situation.
Je
rappelle donc que j'étais figée dans un caisson fort confortable,
ma foi, délicatement capitonné, qui me maintenait le corps dans une
position telle que pas un seul de mes muscles n'était en tension,
sauf peut-être le muscle de la réflexion surprise. Il était de
plus maintenu à une température idéale, et je ne ressentais ni
faim, ni soif, ni peur. J'étais donc, disais-je, dans une détente
parfaite et paisible quand je ressentis le besoin urgent de ne pas
vous adandonner plus longtemps. N'écoutant que mon courage, je pris
la décision de réfléchir plus avant à la situation.
Diable,
me voilà en fort mauvaise posture, me dis-je tout en m'inquiétant
pour vous. Subitement, je vis une tête de manga m'apparaître devant
les yeux. Cet être était en train de positionner une paille sur ma
bouche qui commençait à avoir envie de crier, et j'eus rapidement
dans le palais un liquide très certainement empoisonné, mais qui
avait curieusement le goût de la tarte aux fraises de ma tante
Jacqueline. Tiens donc, me susurrai-je entre deux glouglous, ma tante
Jacqueline était donc une mangalienne ? Au final ça n'a rien de
surprenant, je n'ai jamais compris son goût immodéré pour la
dentelle anglaise et pour son chien informe au nom qui lui convenait
si bien : Spragfül.
Je
me débattis violemment, mais tout de même avec prudence car je ne
tenais pas à attirer leur attention en me renversant du jus de
Tantine sur le menton. Il fallait agir au plus vite avant que le
poisson ne fasse effet. Trop tard, je me sentis irrémédiablement
envahie d'une douce torpeur qui allait mettre mon projet à mal.
Quelques
heures plus tard, je me réveillai dans mon lit. Il s'était écoulé
plusieurs semaines.
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