Nouvelles

lundi 4 avril 2016

J'ai eu chaud !

Chères Volusiens, chères Volusiennes,
Me voilà absente depuis trop longtemps de ce blog, et je vous en présente mes excuses, vénérés lecteurs. Il faut dire que j'avais de bonnes raisons : j'ai subi une abduction extraterrestre. Ils ont amené mon corps immobilisé dans un vaisseau qui ne ressemblaient à rien. Non pas dans le style " coiffure ratée un lendemain de cuite", mais plutôt, comment dire, c'était euh, assez ... mais pas ... ou plutôt ... bref, rien de descriptible.

Je vois d'ici les sourires goguenards des critiques littéraires qui croient, les malheureux, que je tente tout simplement d'éviter fort maladroitement un passage purement descriptif. A ces pauvres âmes, je répondrait que d'une je ne me justifierai pas, et que de deux, quand ils se seront farcis quelques semaines avec des ET, on pourra en reparler, non mais.

Bref, disais-je, kidnappée dans mon sommeil alors que je parvenais quasiment à reprouver la théorie de la relativité, ou à prouver la relativité des théories, je ne sais plus, je me retrouvai dans un caisson, observée par des visages triangulaires aux yeux surdimensionnés et aux lèvres inexistantes.
Ah donc, me dis-je poussée par une compréhension aussi brutale que signifiante, les ET sont danc des personnages de manga !

Je regrettai donc amèrement de n'avoir pas plus attentivement regardé les Olive et Tom de mon enfance, qui contenaient en un seul épisode, et même plusieurs, le résoltion des théories de l'apesanteur, tant il est vrai que leurs sauts en détente sèche pouvaient durer quatre épisodes de vingt minutes et leurs traversées de terrain plusieurs dizaines de kilomètres. Et un peuple qui maîtrise aussi bien l'espace et le temps, on le respecte, bon sang !

Bref, je disais donc que je ne faisais pas ma mariole, toute encaissonnée que j'étais; Et par devers moi, je me lamentoie en proie aux plus violentes angoisses et mes Volusiens et Volusiennes qui attendent après moi pour leurs petits billets de concentré de talentueuse bonne humeur ! Que vont-ils devenir ? Bref, le coeur en larmes de vous avoir abandonné, je décidai de m'extraire au plus vite de cette délicate situation.

Je rappelle donc que j'étais figée dans un caisson fort confortable, ma foi, délicatement capitonné, qui me maintenait le corps dans une position telle que pas un seul de mes muscles n'était en tension, sauf peut-être le muscle de la réflexion surprise. Il était de plus maintenu à une température idéale, et je ne ressentais ni faim, ni soif, ni peur. J'étais donc, disais-je, dans une détente parfaite et paisible quand je ressentis le besoin urgent de ne pas vous adandonner plus longtemps. N'écoutant que mon courage, je pris la décision de réfléchir plus avant à la situation.

Diable, me voilà en fort mauvaise posture, me dis-je tout en m'inquiétant pour vous. Subitement, je vis une tête de manga m'apparaître devant les yeux. Cet être était en train de positionner une paille sur ma bouche qui commençait à avoir envie de crier, et j'eus rapidement dans le palais un liquide très certainement empoisonné, mais qui avait curieusement le goût de la tarte aux fraises de ma tante Jacqueline. Tiens donc, me susurrai-je entre deux glouglous, ma tante Jacqueline était donc une mangalienne ? Au final ça n'a rien de surprenant, je n'ai jamais compris son goût immodéré pour la dentelle anglaise et pour son chien informe au nom qui lui convenait si bien : Spragfül.

Je me débattis violemment, mais tout de même avec prudence car je ne tenais pas à attirer leur attention en me renversant du jus de Tantine sur le menton. Il fallait agir au plus vite avant que le poisson ne fasse effet. Trop tard, je me sentis irrémédiablement envahie d'une douce torpeur qui allait mettre mon projet à mal.

Quelques heures plus tard, je me réveillai dans mon lit. Il s'était écoulé plusieurs semaines.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire