Chers
et bien aimés Volusiens, Chères et bien-aimées Volusiennes,
Aujourd'hui
je suis une reine. Je me suis levée comme un reine, j'ai adopté une
statique de reine, le dos bien droit, le port altier, la démarche
glissante. Ma couronne était fermement posée sur ma tête et j'ai
croisé tous les passants dans la rue avec le sentiment de leur
devoir Amour, Respect et Protection.
Le
plus difficile a été de convaincre mon cochon d'Inde, Béni
soit-il, de me préparer une royale collation, celle-ci étant servie
par ma royale lapine, Bénie soit-elle. Bon, en toute honnêteté, ça
ne les a pas fait beaucoup rigoler quand je je les ai tranformés en
laquais et soubrette, mais bon, je suis une Reine magicienne, et il
faut bien s'en accorder. D'autant que les veinards en ont profité
pour me boulotter tous les légumes de la semaine, équipés qu'ils
étaient pour ouvrir le frigo (une fois n'est pas coutûme).
J'ai
ensuite royalement fait les courses, mes Bien Chers, vous auriez vu
avec quelle digne prestance j'ai acheté du papier toilette et des
poires, de quoi intimider Dark Vador en personne.
Ensuite,
en tant que reine, j'ai expédié les affaires du Royaume : j'ai donc
décidé de deux ou trois petites choses quelque peu intéressantes,
entre autres à partir d'aujourd'hui je bannis les découverts
bancaires, je déclare autorisée la consommation de jus de brocolis
à toute heure du jour et de la nuit, et je flanque hors du royaume
tout ce qui peut s'apparenter de près ou de loin à quelqu'un ou
quelque chose qui empêche le Royaume précité de s'étendre à
l'iiiinnnnfiniiii ! (à prononcer de manière grandiloquente).
Un
édit a été donc prononcé faisant la chasse aux monstres de
papiers (cf texte précédent), ils sont partis penauds, et bon
nombre d'entre eux se sont reconvertis en créativité délirante. En
cela je les accueille.
Un
autre a banni les personnages armés d'objets coupants, ceux qui
amputent une partie du royaume et en empêche la cohésion, je parle
bien sûr des culpabilités. Le bûcher a été rétabli pour ces
sales monstres pleins de confusion. Pour ceux qui recherchent le
pardon, et bien grâcions-les, mes Gens, grâcions-les.
Les
colères sont également menacées, exceptions faites de celles qui
permettent de maintenir un peu de chaleur dans les foyers, et donc
qui servent le bien du royaume.
Quand
aux peurs, elles ont d'une part l'obligation de se montrer en plein
jour - ah ah ! Elles ne sont pas habituées, les bougresses - et
d'autre part, la nécessité de disparaître ou de se transformer en
courage.
Bon,
et bien il est tard, et mes yeux royaux se ferment. J'ai bien
travaillé.
Demain,
je m'attaque au conflit israelo-palestinien et à la Corée du Nord. Y en a-t-il pour m'aider ?
Bonne
nuit mes Bons,
Ma
Majesté Caroline, reine de Ma Vie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire