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mercredi 9 décembre 2015

Et maintenant je fais quoi ?

Ah, cette merveilleuse période de la vie où l'on se retourne sur ses choix sans trop savoir qu'en penser, les "si j'avais su", les "j'aurais dû", et pire que tout les "je pouvais mais je ne le savais pas". On se retrouve un soir de solitude à faire et refaire un bilan illusoire des micro et macro-choix qui nous ont amenés là où nous en sommes.

J'en suis donc là, entre ma tisane et ma grosse envie de m'enfuir en courant tout droit dans le ventre de ma mère qui, lui, était incroyablement confortable. Pas de déplacements ingérables, de calculs improbables de TVA, de quête au client qui vous fera la grâce de vous choisir plutôt qu'un autre ... Mais bon, soyons honnêtes, je ne pouvais pas choisir mon menu, et il y a tout de même une limite à l'absence de choix que diable !

J'interroge ma tisane, bon, et maintenant que je suis tétanisée de peur, que je me demande pourquoi je me suis délibérément mise dans cette situation, et bien sûr que je ne peux pas compter sur l'aide de qui que ce soit, que fais-je ? La tisane me regarde paisiblement, berçant tendrement les miettes de macaron qui churent malencontreusement de ma bouche lors de ma dernière extase sensuelle datent déjà de quelques minutes.

Et bien tu l'as voulu tu l'as eu.
Débrouille-toi toute seule.
Arrête de te plaindre pour un rien.

Mon cher mental culpabilisateur, je te demande de bien vouloir fermer ta grande g... gigantesque capacité à dramatiser. Je vais m'adresser à un autre interlocuteur. Plus sage, et dont je sais qu'elle a toujours raison : la copain/copine team.

C'est une connerie.
Tu sais que c'est une connerie.

  • Mental, tais-toi !
  • Mais c'est pas moi ! C'est la Conscience.
  • M'en fous, j'appelle mes copines.
Il faut à X-OR moins de 5 centièmes de secondes pour se transformer en shérif de l'espace.
Il m'en a fallu 2 millièmes pour comprendre que mes cop's ne pouvaient rien pour moi.
Réaction numéro 1 : Oh toi, tu arrives toujours à t'en sortir. (ouais ben là, je vois pas comment...)
Réaction 2 : Oh, toi et tes hauts et bas, on a l'habitude. (C'est pas agréable pour autant).
Réaction 3 : La copine qui tente un soutien quand elle-même est au trente-sixième dessous. En général, ça ressemble à un enfant de trois ans qui essaye de servir un verre d'eau à un autre enfant de trois ans : le geste est noble, mais quelque peu inefficace.
Réaction 4 : le copain qui a toujours une bonne solution comme aller boire un verre, penser à autre chose, ou se trouver un mec pour la soirée.

Je décide de revendre mon téléphone pour m'acheter une île déserte, ou du chocolat, ou des macarons qui ne font pas de miettes.

En même temps, c'est vrai que depuis huit lustres et des brouettes, j'ai toujours fini par trouver une solution à tous les problèmes.
Mais tu as vu dans quel état de te mets, tu devrais avoir honte !
Cerveau, tais-toi.
Oui, laisse-moi en placer une.

Qui vient de parler ? C'est encore ma Conscience ?

Non, c'est moi, le coeur. Alors maintenant que je peux enfin être entendu, et que l'autre qui se prend pour le grand chef la ramène moins, je vais t'expliquer deux trois trucs :
Et d'une tu as fait des choix que je t'ai dictés, et pas le sieur tronche de noix là-haut.
Et de deux, forcément ça ne lui a pas plu, alors il se défend comme un beau diable.
Et de trois, c'est ton âme, donc toi, la personnalité en moins, qui m'a dicté ces choix : tu voulais absolument développer de nouveaux aspects de toi-même, on ne peux rien développer de neuf dans des ancien systèmes.
Et donc tout ceci part du postulat que tu te mets en situation pour faire ce que tu est déjà capable de faire.
Alors la peur est inévitable : ton cerveau te met en état d'alerte maximum puisqu'il ne connaît pas la situation.
Mais tes copines savent bien au fond d'elles que tu ne cours aucun risque. Et toi aussi tu le sais.

Forcément vu sous cet angle, c'est un peu différent. Alors la peur vient, elle passe, je la dépasse et me surpasse.

Voilà, tu as compris.
Et du coup en attendant je fais quoi, moi ?
Mange des patates.
Pardon ?
Mange des patates, les émotions fortes, ça épuise.

2 commentaires:

  1. Ces réflexions qui sonnent le vécu pourraient aussi être le préambule à un sujet de philo ...

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    1. Peut-être serai-je au programme du bac un jour ... juste après mon prix Nobel !

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