Il était une fois un
sylvain courageux. Vous connaissez les sylvains, ces créatures qui
bâtissent les forêts, les entretiennent, et évacuent les végétaux
qui abusent de leur place. Ces petits lutins passent toute leur vie à
garder un semblant d'ordre dans nos forêts.
L'un deux était
particulièrement actif : toujours prompt à faire son travail,
on lui donnait les plans de demeures, et lui les exécutait sans la
moindre hésitation, sans le moindre doute. Les plans lui étaient
donnés, et il agissait. Il avait ainsi logé des milliers
d'écureuils, des chênes, des oiseaux, des châtaigniers, des
étangs, car tout ceci demande à être implanté dans le bon cadre,
au bon endroit.
Mais comment faisait-il ?
Et bien il utilisait la branche magique qu'il portait sur son dos,
dans un carqois. Grâce à cette branche, il plaçait et déplaçait
les éléments dont il avait besoin pour créer la demeure.
Un beau jour, alors qu'il
avait reçu des plans comme à son habitude, il commença à
ressentir de violentes douleurs dans le dos. Il souffrait, souffrait
… mais il commença par taire son problème et se concentra
davantage sur sa tâche. Et bien sûr il arriva rapidement ce qui
était évident : cette douleur insupportable l'empêcha
complètement de travailler.
Alors il alla voir les
arbres guérisseurs qui lui répondirent : On ne peut rien
pour toi, toi seul a la clef. Il alla posa la question à son
animal fétiche, une chouette sage et posée qui lui répondit :
On ne peut rien pour toi, toi seul a la clef.
Il demanda à la Terre de lui donner des éclaircissements, il
s'entendit répondre : On ne peut rien pour toi, toi
seul a la clef.
Notre
pauvre petit sylvain était déçu, en colère, et surtout désespéré.
Il n'y avait donc aucun moyen d'aller mieux, et la douleur se faisait
de plus en plus vive. Alors il décida d'aller tâter lui-même cette
douleur dans le dos, quitte à redoubler encore son intensité. Il
n'en était plus à ça près. Il se contorsionna, se tordit dans
tous les sens, puis utilisa tout simplement un miroir pour observer
son dos.
Que
ne vit pas notre brave ami : un carquois trois fois plus gros
supportait une branche magique triplement plus puissante. Et
bien je comprends pour quoi j'avais mal, en effet, le cadeau est de
taille, mais pourquoi donc en ai-je hérité ?
La question resta sans réponse jusqu'à ce que, soulagé du poids de
l'incompréhension, notre héros se remît au travail. C''est en
observant les plans qu'il venait de recevoir qu'il compris le sens de
cet étrange cadeau. En haut des plans, au lieu de voir écrit
« demeure de ... » il y vit : « Temple
de... ».
Notre
sylvain avait eu une promotion.
toujours aussi bien.
RépondreSupprimerlecteur souvent et visiteur du petit matin de temps en temps, adore tes écrits.
RépondreSupprimerMerci beaucoup, bonne lecture de bon matin.
RépondreSupprimerEt une fois qu'il ap rit conscience que c'était le carquois, COMMENT il a fait ? Parce que bon... faut le porter quand même hein !
RépondreSupprimerC'est très juste, et bien le sylvain m'a juste dit qu'il n'avait plus mal au dos, mais pas s'il l'avait musclé rapidement.
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