Chers
Volusiens, chers Volusiennes.
Aujourd'hui
rien. Je suis en panne.
Pas
la moindre inspiration, pas le plus petit embryon d'idée, j'ai le
clavier sec, le stylo en berne, le tiptip déconfit. L'angoisse de
l'écran blanc.
Les
fêtes de fin d'année se prêtent à la magie, au rêve et la
télévision (si ça n'a pas changé depuis que je l'ai occise sur
l'autel de la recérébration) nous marmelade les yeux et les
oreilles de contes de fées sans fée, et moi je ressens autant de
verve qu'un ordinateur de 1980.
Alors
quoi, vous ne vous attendiez tout de même pas à ce que je ferme ma
goule, quand même. Vous me l'auriez reproché, petits Canaillous.
J'aurais
pu vous pondre une histoire d'amour fabuleuse entre une femelle
épouvantail et un trotteur français, ou vous terrifier en parlant
du sort dramatique des petits pois refusés par le grand monsieur
tout vert (encore qu'à Noël, ça vous aurait rendu la bûche
indigeste).
J'aurais
pu vous faire frémir en vous narrant les aventure extraordinaires
d'un doudou oublié dans le TGV Paris/Mulhouse un 23 novembre, ou
vous faire pleurer devant le courage exemplaire d'un saucisson
hémophile face à son bourreau un samedi soir entre potes.
J'aurais
pu réveiller en vous une sainte colère face à l'inhumaine
condition du virus de l'herpès et de son combat de chaque jour pour
survivre quoi qu'il en croûte ou faire fondre votre honorable coeur
devant les premiers pas dans la vie d'un poulpe octoplégique.
Et
bien non, rien.
Je
peux vous raconter au mieux qu'aujourd'hui j'ai croisé douze radars,
j'ai mangé une pomme et le ciel était dégagé.
Comme
mon cerveau créatif. Tiens, c'est amusant, en tiptipant mon texte,
j'ai écrit creveau au lieu de cerveau.
Je
vous laisse la politesse du lien, entre crevé, caveau et cerveau. De
là à écrire "j'ai le ventre creux, tu va à la cave et tu
nous ressers", il n'y a qu'un pas... franchi !
Je
vous laisse, j'ai faim. Chers Amis, bon appétit !
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