Je suis une personne
exceptionnelle, à la vivacité d'esprit qui n'a d'égale que la
sagesse des choix réactifs. Comment je fais ce constat ? C'est
simple, j'ai conduit. Bah, me direz-vous, cher Volusiens, chers
Volusiennes, tout le monde conduit, et il n'y a pas de quoi voter
pour Star Academie. Cher Amis, vous répondrai-je avec un apitoiement
à peine méprisant, c'est que vous peut-être omis de pendre en
considération toutes les fonctions que la conduite peut mettre en
place. Et celui qui a dit "Oh la vache, encore un topo sur le
cerveau !" peut aller se faire cuire des pâtes sans gluten
parce que c'est pas bon, le gluten, mais nous y reviendrons plus
tard. Je prends ma voiture. Pour ce faire, il me suffit de m'approcher
parce que j'ai une voiture magique qui devine quand je veux rentrer
dedans. C'est pour faciliter la vie, ils disent. Ensuite, il
me suffit d'appuyer sur un petit bouton qui démarre la voiture sans
clef, et zou c'est parti, C'est pour faciliter la vie.
C'est
alors que démarre le vrai challenge : pour faciliter la
vie, on a la possibilité de
brancher son téléphone sur la voiture, et comme votre humble
servante se fade quatre heures de route, il est super intéressant de
raconter ses misères à ses copains qui, eux, ont un vrai métier et
n'ont pas que ça à faire. Donc, pendant les premiers mètres, je
m'occupe, un oeil sur le cadran, un autre sur le téléphone, de
connecter les deux pour qu'ils "se reconnaissent", mais bon
sang je les présente chaque semaine, ces deux là, ils sont atteints
d'Alzheimer ou quoi ? Le troisième oeil est bien sûr fixé sur la
route. Trivial
Comme
sur mon trajet je m'ennuie, parce que parfois, le tétéphone ne
passe pas, je regarde la route, et sur mon trajet, j'ai pu repérer
une vingtaine de radars. Je ne me suis pas outre mesure interrogée
sur la limitation de vitesse dans le ciel et si les radars flashaient
les vaisseaux spatiaux car en cela, nous sommes hors sujet.
Je
décide donc d'un commun accord avec mon banquier qu'il est de bon
aloi de ne pas compter que sur mes yeux pour repérer les panneaux
indiquant la vitesse maximale autorisée et je mets en place mon
navigateur de route qui sert à faciliter la vie
sur l'écran tactile, et ce sur les kilomètres suivants. Un oeil sur
l'écran du GPS pour connaître la vitesse , un autre sur les
éventuelles indications divergentes, et un troisième sur la route.
Fastoche !
C'est
à ce moment là que je reçois un appel de copain, ou copine
d'ailleurs. Mes trois yeux sont occupés, pendant que je beugle comme
une damnée parce qu'après dix-huit mois avec ma voiture, je n'ai
toujours pas compris où était le micro. Comme mon interlocuteur est
aussi équipé d'une dent bleue, lui aussi braille gaillardement, et
ce n'est que lorsque l'on se retrouve à deux devant un jus de
poireau bio (nous y reviendrons avec l'histoire du gluten) que nous
découvrons qu'il discutait du futur stage qu'il allait animer en
Alsace pendant que je lui parlais des travaux de mon appartement. Il
faut tout de même rendre à ces arts ce qui appartient à César :
nous avons été d'accord tout le long de cette conversation
routière.
Bêtement,
par moments, je mets la radio, avec du boum boum parce que je fais un
peu ma crise d'ados en ce moment, et que Metallica m'amuse rudement
plus que Tal. Et quand un morceau me plaît, ben voilà, il faut que
je regarde son titre et son interprète, qui s'affichent
pour facilliter la vie parce que
sinon je vais mourir ou pire, ne pas le retrouver.
Tout
ceci en gardant un oeil sur la route, les limitations, le GPS, le
trajet, la station radio, la beauté du paysage et la chair de ma
chair, quand elle me fait l'honneur de poser son séant à mes côtés
dans la voiture. Et vous savez quoi, mes Amis, PAS UN SEUL ACCIDENT
DE LA ROUTE. Si ça ce n'est pas de la surefficience mentale !
Question
test : que signifie pour vous l'expression faciliter la vie
?
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